Jusqu'à la semaine dernière
vous avez lu
les premières pages
A TOUS LES FRANCAIS
oooOOOooo
La France a perdu des batailles pour l'emploi !
PREFACE
oooOOOooo
Dans quel but ce livre ?
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Demander aux décideurs
L'ETAT, inconscient, se déleste des citoyens ?
L'UNION EUROPEENNE, mal gréée, navigue à vue ?
Sabina claqua vivement la portière de sa voiture.
Le trousseau de clés s'échappa de ses mains encombrées par une pile de dossiers ramenés du bureau. Ils s'étalèrent sur le trottoir lorsqu'elle voulu le ramasser.
Poussant avec son dos le portail du petit pavillon de banlieue qu'elle louait avec une amie, Sabina déposa ses embarrassants dossiers sur la petite table de jardin qui trônait dans la petite loggia.
Lisant les premières pages, elle s'ébahit.
Ces lignes lui remémoraient le thème de son premier roman. Voilà bien longtemps. Dix ans.
Une lettre manuscrite accompagnait une trentaine de feuillets dactylographiés... des copies de courriers.
Une page d'introduction. Un sommaire.
Elle s'appliquait à lire l'échange de correspondances en prenant des notes...Ah ! celle-là...faudra en tirer une photocopie, pensa-t-elle en la cochant.
Sabina tournait les pages des lettres administratives établissant un début de carrière prometteur :
Sabina changea de position. Reprit la lecture du dossier.
L'astrologue fronça les sourcils.
- Oh ! ça c'est facile ! Injuste !
Puisse cette journée dominicale
vous apporter beaucoup
- Même le liseré noir !
L'astrologue déclama...
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Vous qui vous croyez grands et nous croyez petits,
regardez la Lueur et soyez avertis
Mille étoiles faisaient la cour à la jumelle détestée de Lilith...
Un baillon d'étoffe grossière, huileux et malodorant, meurtrit ses douces lèvres pulpeuses délicatement fardées.
Egalitpovna-Maroussia avançait péniblement et lentement sur la terre fraîchement recouverte des premiers flocons d'octobre...
Tant d'espérances et de désespérances en si peu de temps...
L'émission télévisée tant attendue s'achevait.
Machinalement FRATERNITE-GEORGES vérifia que toutes les chaînes affichaient la mire...
Quelle abjecte comédie !
Et ce soir...
Le financement des partis politiques !
Pourquoi ne pas avoir pensé, tout simplement, à :
- n'autoriser qu'un même quota d'affiches à tous les candidats directement conçues par chacun et réglées par l'état ;
- GRR ! Grr ! Grr !
Patatras !
Sursautant au vacarme, Sabina leva lentement ses paupières encore lourdes du sommeil tourmenté, subi après une veillée consacrée à éplucher les divers dossiers de présentation remis par les équipes entourant les candidats.
- Ma mère m'a demandé de vous remettre ce-projet, qu'elle a élaboré avec des amis, afin que vous fassiez état des suggestions lors de l'émission à laquelle vous participerez.
S'arrêtant sur le seuil à côté de son amie, l'astrologue se retourna en direction de la zone indiquée, puis avoua perplexe ne rien remarquer mais prendre des repères ; tandis que Sabina la déchargeant d'un des deux paniers à provisions refermait la porte.
- Si ton analyse ne plaît pas à ces messieurs tu risques aussi des représailles. Il y en a tout un éventail des pneus crevés à la liste noire professionnelle !
- Bon, eh bien... Je me remets immédiatement à mes fiches. Tant qu'à faire, je vais continuer par le document que l'on vient de me remettre !
Une fois un minimum de rangement effectué, Sabina ouvrit la pochette renfermant une lourde chemise rouge riche d'une trentaine de feuilles dactylographiées et agrafées sous l'intitulé : "Projet éducatif"...
GRATUITE de l'ENSEIGNEMENT
La nouvelle règle salariale permet de considérer tous les citoyens à égalité devant toutes les prestations à la charge des divers services ;
Il est affirmé la possibilité d'enseigner, à la place de la seconde langue étrangère, la langue ancienne du territoire : Alsacien, Basque, Breton, Corse, Occitan,Provençal, etc...
SEPARATION des POUVOIRS
Désormais il doit y avoir CINQ pouvoirs.
Sabina soupira...Feuilleta les pages....Commença à lire "en diagonale"
B) Second trimestre
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D'avril au 30 juin.
Sabina posa les feuilles. Etira une jambe douloureuse. Changea de position. Soupira. Le devoir lui ordonnait de tout lire....
BON DIMANCHE
CHACUN et CHACUNE
Puissiez-vous entendre ces mots tant attendus par tous
Comme toujours Line avait dressé coquettement la table.
- On n'entend plus la Compagnie Créole ?!
- Si, l'été. Ca va revenir.
Cloîtrée dans sa bonbonnière aux parois d'épais tissus... poufs en cuir disposés sur un épais tapis, (circulairement pour rappeler Stone Edge), au nord duquel trônait une ravissante tablette en ébène encombrée de tarots...Line, en Cassandre, assise en tailleur, reprit des exercices visant à développer son intuition...
- Chose promise, chose due. Je me douche. Enfile jean et gros pull...Tu connais un hôtel abordable ?
Quatre heures que les essuie-glace couinaient. Les K7 de Ferrat accompagnaient les touristes :
La route était encombrée, mais les k7 de Ferrat les rendaient patientes.
Elles montèrent rapidement les quelques escaliers. Ouvrirent. CLenchèrent. Se délestèrent des sacs aux pieds d'un grand lit. Abandonnèrent accessoires, parka, jean et pull...pour se glisser avec volupté dans de frais draps de lourd coton recouverts d'une moelleuse vieille couette de plumes.
Croissants, brioches aux raisins et pains au chocolat disparurent en un temps record, poussés dans les gorges gourmandes par deux chaudes bolées.
Des années que la petite berrichonne et la petite provençale partageaient la même tolérance affectueuse devant leur fondamentale différence.
L'AMITIE
et
UN JOYAU
si RARE que le
COEUR SEUL
peut lui servir d'écrin
- Zrrill ! Zrrill !Garez-vous là. Vous avez une autorisation ?
- Coucou ! C'est moi ! Qu'as-tu préparé pour midi ? Ben t'en fait une tête ! Attention ! L'eau déborde...
Bonne nuit !
Que l'Ange des rêves
vous apporte
des songes merveilleux
- Moutons, inattentifs, peureux ? ...Souvients-toi de tes conseils lorsque j'ai explosé d'indignation il y a deux ans...
Les giboulées cognaient aux vitres fraîchement astiquées du séjour, anormalement bien rangé.
Conserve personnelle disposée dans une cassolette immédiatement enfournée, volets tirés, trois bougies diffusant leurs douces lueurs odorantes, coussins distribués, elles se calèrent face au présentateur du JT.
" L'évènement du jeudi" publie des propos du juge Jean-Pierre.
Sabina,excédée, coupa la parole au présentateur.
Line distribua trois verres odorants, givrés au sucre, posa une carafe de punch près de coupelles débordant de tranches de saucisson, olives, vache-qui-rit.
- Constate Line combien la fiction d'un roman n'est souvent qu'une réalité captée dans l'inconscient collectif ! S'exclama Sabina.
- S'ajouta à ce calvaire une autre fatalité...
Le torride soleil provençal accablait les jardinières de rosiers polyenthas indodores mais prolifiques qui attendaient en se ternissant le prochain arrosoir du soir sous la brise quotidienne...
- Bonsoir. Le soleil a encore cogné aujourd'hui !
- Ah, mais vous êtes venus pour profiter de ses rayons, il est là fidèle au rendez-vous !
Que le marchand de sable
vous gratifie
d'un sommeil réparateur
- Tu te rends compte : plus de 4 briques de frais de route alors qu'ils ont voiture de fonction avec chauffeur ! Ca me fait penser à ce que disait Edmond Maire :
Enfant couché, les adultes s'installèrent devant le journal télévisé, où, selon son habitude, la mère s'endormit...
- Qu'est-ce que vous faites là ?
D'une voix d'outre-tombe, l'accidentée regardait un jeune motard, ébahi, sans égratignure, allongé près de son bolide muet.
- Venez mesdames ! Prenez l'enfant. Entrez dans le fourgon. Nous suivons l'ambulance.
Vision s'embrumant. Mains désespérées cherchant à s'aggriper au bras d'un corps qui recule. Jambes fléchissantes. Vrilles douloureuses dans le thorax...
- Excusez-moi.
Oui. Une autre fatalité s'est ajoutée au problème professionnel.