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" L'évènement du jeudi" publie des propos du juge Jean-Pierre.

" Selon l'ex-magistrat, devenu député européen, la droite va poursuivre la

" logique de la gauche en proposant une loi modifiant à la fois le pouvoir des

" juges -trop consciencieux - et la réforme des abus de biens sociaux.

Rappelons ce que dit la Loi actuellement en vigueur.

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Seront punis d'un emprisonnement de un à cinq ans et d'une amende de

un et deux millions et demi de frs ou de l'une de ces deux peines seulement :

- le président,

- les administrateurs

- les directeurs généraux d'une Société qui, de mauvaise foi, auront fait des biens ou du crédit de la société un usage qu'ils savaient contraire à l'intérêt de celle-ci ; à des fins personnelles ou pour favoriser une autre société ou entreprise dans laquelle ils étaient intéressés directement ou indirectement

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Thierry Jean-Pierre affirme que la classe poitique ne voit pas plus loin que le "bout de son nez" si pour sauver quelques copains elle démunit ceux qui luttent contre la corruption.

D'autres magistrats européens, les directeurs de la Banque Mondiale et du Fond Monétaire International, autorités jusqu'à présent discrètes, alertent ausssi les dirigeants devant l'ampleur du péril qui menace certes les économies mais surtout les démocraties "

Le 21ème siècle sera-t-il celui des mafias pillant nos sociétés avides de justice et de liberé. Des Huns raiders, des parrains Ostrogots, des souteneurs Wisigoths, anéantiront-ils des siècles d'efforts et sacrifices pour engendrer les Droits de l'Homme Universel ?!

- Quels cons ! Mais quels cons ! Ca a valu aux socialistes 50% de leur crédibilité, et pour longtemps...

Faudra voir les abstentions aux prochaines consultations, la recrudescence de la criminalités (les gens s'octroyant les mêmes pratiques)...

L' Etat garant des droits républicains qui cherche à détourner les règles et s'affaiblit par là-même !

- Au bas de l'échelle, c'est d'ailleurs ce qui m'amène ce-soir.

-  Si vous nous racontiez tout depuis le début ?

Sabina,excédée, coupa la parole au présentateur.

Line distribua trois verres odorants, givrés au sucre, posa une carafe de punch près de coupelles débordant de tranches de saucisson, olives, vache-qui-rit.

-  Je vais essayer d'être précise, complète, concise.

 Fin 1976, dès la fin d'une grossesse difficile ayant donné lieu  à une deuxième césarienne,

des orages (chocs pétroliers engendrant la méfiance) se répétant sur le marché de l'emploi,

j'ai posé ma candidateure à plusieurs concours nationaux organisés dans la fonction publique.

Avec joie, en décembre 1977, j'appris ma résussite à l'un d'entre eux.

S'ensuivit une année de stage. Moitié théorique en école administrative. Moitié sur le terrain.

Ma vie aurait pu être  "un long fleuve tranquille", si, j'avais obtenu le poste désiré, dans mon département d'origine.

Mais le directeur départemental m'avait trouvé trop dynamique : 

"Travaillez moins ! Qu'est-ce qu'il va rester pour les autres mois !"

et surtout avait peur de voir ses crédits de fonctionmenent amputés par une recrue.

J'ai donc quitté père-mère-amis...laissé mes deux bambins dans la famille... le temps de m'organiser dans le département voisin. J'avais pu décrochr le sud, au titre de mère et de troisième de sa promo.

Fatalité : mon époux perd son outil de travail.

Bonne épouse, je sacrifie mon emploi pour favoriser le sien. Donc "mise en disponibilité" pour raison familiale...suivre son époux...

Nous voilà expatriés à mille bornes de nos racines

Faites

de

DOUX  REVES

- Constate Line combien la fiction d'un roman n'est souvent qu'une réalité captée dans l'inconscient collectif ! S'exclama Sabina.

Puis se retournant, contrite vers la narratrice...

Pardonne-moi de t'avoir interrompue...

J'avais raconté une histoire ressemblant étrangement à ton  cas, il y a dix ans.

Cependant, contrairement à ce qu'établissent les documents que tu m'as fait parvenir, j'avais laissé mon anti-héroïne pleine d'espoir, entreprenant des recours administratifs auprès du Conseil d'Etat, de la Cour des Comptes.

Avec quinze années de recul LETO a dû brûler quelques mains...

Ses vicissitudes annonçaient l'étendue des turpitudes actuelles...

Son appel préfigurait celui lancé dernièrement de Genève par les Juges européens. Puissent les prémonitions évoquées s'avérer inexactes !

Comme elle...ton supérieur hiérarchique direct n'a pas voulu te recevoir, arguant que femme tu devais t'occuper de tes enfants...t'a ordonné de réclamer l'indemnisation de faux-frais pour couvrir ses détournements de fonds publics.

Si ce n'étaient l'avalanche d'affaires ensevelissant de plus en plus nos décideurs ces dernières vingt années...j'aurais peine à croire qu'après tous les recours aucune autorité n'ait arrêté le massacre !

Mais continue.

- Ces mille-huit cents jours...Un véritable chemin de croix ! voulu par des diables visant ma descente aux enfers...

Car c'est bien cela l'impardonnable ...

Vouloir anéantir une fonctionnaire ne cherchant...

dans son petit coin, à son niveau, sans s'occuper des autres...

qu'à respecter l'éthique et le droit...

afin d'être juste et cohérente lorsqu'elle verbalise ses concitoyens...

Pendant soixante mois j'ai travaillé seule..

Essayant d'éviter les pièges, mise en quarantaine, avec une confiance qui s'amenuisait au fil des recours hiérarchiques et administratifs.

La nuit

vous soit douce

et les

rêves plein de bonheur