Les giboulées cognaient aux vitres fraîchement astiquées du séjour, anormalement bien rangé.
Tarte aux pommes sortie du four, tasses, petites assiettes et fourchettes à gâteau protégées par trois serviettes, préparées au coin de la paillasse, café dans le filtre de la cafetière, Line s'impatientait.
Assise à son petit bureau Sabina relisait les documents concernant l'attendue. Réfléchissant aux points qu'il faudrait éclaircir. Développer.
- Tu crois qu'elle va venir ?
Sans lever les yeux de son dossier, la journaliste opina de la tête.
La disciple de Volguine partit dans sa chambre rafraîchir une envahissante fougère.
Seize heures carillon et sonnette retentirent simultanément.
Salutations échangées, les trois jeunes femmes s'installèrent autour d'une collation amicalement proposée par la gourmande.
Devinant la torture infligée à son amie par l'attente du moment opportum pour soutirer les coordonnées de la visiteuse, Sabina, gentiment moqueuse informa cette dernière de la raison justifiant la présence de la pâtissière.
La passion fut comprise.
Des souhaits de réussite pour ses prédidictions et recherches furent sincèrement émis par l'arrivante.Les coordonnés sollicitées données. Avec toutefois une pointe de scepticisme.
Bien qu'il n'y ait pas eu d'opposition à une conversation à trois la discussion sérieuse avait peine à démarrer.
- Si nous regardions les infos ? Je mets un cassoulet au four et nous aurons une longue soirée devant nous. Nous avons un troisième couchage. Mon matelas est excellent et le clic-clac du séjour confortable.
- Vous êtes sympas mais je ne voudrais pas déranger !
- Line à raison. Continuons de faire connaissance. Les soirées sont plus propices aux états d'âme...