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AVANT ACCIDENT

posté le 09-09-2008 à 12:39:09

Deuxième rêve 2

 

Tant d'espérances et de désespérances en si peu de temps...

Son âme d'enfant n'avait pas résisté...

Avec la grâce providentielle, sa vie douloureuse était  yeux et  oreilles, témoins secret du chaos...

 

Millions d'yeux sans regard. De pas sans voie. De bras sans joie...Sur les rails des programmes...

Milliers de terrifiants pantins policés...

Centaines de riches exploiteurs...

 

Trainant de plus en plus ses pieds de glace elle comprit que lh'eure était proche... Il lui fallait trouver une enclave naturelle...

Quittant lentement le chemin, elle empruta un sentier rupestre et se blottit dans la première blessure du massif rocheux.

Enfin !

 

Son corps brisé se laissa aller...

 

Ses rêves de justice s'emboitèrent dans ses épaules solitaires. S'entrechoquant sur son bassin déserté. S'empilant sur ses jambes brisées...

 

Dame délivrance s'avança doucement vers elle...

Belle fée blanche au doux sourire ses bras ouverts la soulevèrent tendrement pour la serrer affectueusement et l'emporter dans son havre d'amour...

 

O cette chaleur ! Cet Amour ! Cette plénitude...

Son âme s'envola...figeant un sourire aux lèvres sanglantes...

 

 

 

 


 
 
posté le 10-09-2008 à 12:00:28

Troisième rêve

L'émission télévisée tant attendue s'achevait.

Machinalement FRATERNITE-GEORGES vérifia que toutes les chaînes affichaient la mire...

 

Dépliant ses longues jambes brunes, elle se dirigea vers le récepteur. Eteignit. Voilà deux années que presque tous ses gestes trahissaient ennui, sinon dégoût...

 

Pourtant que d'échelons gravis dans LEUR échelle sociale !

 

Qui imaginerait une sauvage petite métisse réunionnaise sous cette svelte nymphe, la peau parfumée caressée par la soie dorée d'un merveilleux déshabillé Chanel !

 

Elle joua de son image devant les nombreux miroirs dorés du somptueux boudoir... Combien jalousaient sa réussite...

 

Oui.

Mais la petite métisse était son seul maître...

Oui.

Mais la petite métisse n'était jamais seule...

Oui.

Mais la petite métisse partageait un amour et un idéal...

 

Qu'en restait-il ?

 

Elle était devenue...le plus beau joyau de son politicien d'époux ?

Mieux qu'un coûteux objet, ou un fidèle toutou...

N'était-elle devenue que la solitaire sculpturale hôtesse entretenant les fantasmes de ses collègues ?

N'était-elle devenue qu'un sexe occasionnel pour un ambitieux jouant de son look, son verbe et reniant quotidiennement les popos tenus dans ses beaux discours ?

 

 

 


 
 
posté le 10-09-2008 à 12:49:47

troisième rêve/2

Quelle abjecte comédie !

Et ce soir...

Le financement des partis politiques !

Moins ils ont d'idées, de convictions...et ils  répugnent les citoyens...
Plus ils veulent de fric pour fabriquer une façade...

Pourtant qui ne sait qu'aux USA les campagnes de plus en plus coûteuses suscitent de moins en moins de participation...

Pour les adeptes de la rentabilité, le fiasco est flagrant !

 

Pensant que le prix de la démocratie n'était certainement pas

d'encourager l'hémorragie des deniers publics, qui font défaut dans les hôpitaux ou les établissements scolaires...pour des parades dansdes bureaux politiques luxueux ; s'encenser, se déchirer dans de théâtrales réunions...

Elle se servit un rhum.

 

Besoin d'argent pour paraître dans les médias !

Payaient-lors leurs passages à la télé ?

Déboursaient-ils lors de leurs commentaires radiophoniques ?

Rémunéraient-ils les articles de presse ?

 

Seul réel coût et à prendre en charge par la société les campagnes électorales. Mais n'y avaient-ils pas des procédés plus démocratiques que d'arroser des partis...

Contraints, alors, de "renvoyer l'ascenseur"...

 


 
 
posté le 10-09-2008 à 13:49:27

troisième rêve/3

Pourquoi ne pas avoir  pensé, tout simplement, à :

 

- n'autoriser qu'un même quota d'affiches à tous les candidats directement conçues par chacun et réglées par l'état ;

- décréter l'obligation civique pour toute la presse de mettre à disposition le même jour le même nombre de colonnes, à tous les prétendants ;le citoyen réglant sa participation en achetant ses journaux ou revues diverses....

La gabegie de la location des salles de réunions ! Des "politic-shows"

 Quelle munitipalité ne possède pas un lieu d'assemblée proportionnel au nombre de ses administrés, qu'il serait imposé de mettre gratuitement à disposition, une seule fois, mais à chacun de postulant ?

Puis lors d'un débat contradictoire s'ils le souhaitaient, tous ensemble...

Quant à l'intendance quotidienne, à eux de savoir convaincre par leur programme et non au luxe des sièges....

 

Là la démocratie y gagnerit !

Plus de guerre d'influence des chefs...

Plus d'autocensure permanente , ange gardien de la carrière afin de ne s'attirer aucune animosité d'aucun groupe social... Hormis clientélisme affiché...

 

Que sa prestation l'avait déçue ce-soir !

 

Où était le militant qu'elle avait adoré ?

Autant idéaliste que réaliste, affirmant après Jaurès :

"Une injustice faite à un seul

est une menace faite à tous"

Qu'il ne fallait singer :

ni l'autoritarisme de l'Est, ni le libéralisme sauvage de l'Ouest...

 

La FRANCE était unique. Avait un mesage.

Le peuple dans sa collecitvité et son individualité était le seul maître...

Pas les systèmes socio-économiques nécessaires uniquement pour le servir.

La même Loi régissait tous et chacun. Sans exception !

 

Elle ne caresserait plus tendrement ses boucles brunes...
Douce liane, elle n'enlacerait plus son corps d'éphèbe...

Elle ne sonderait plus ses vagues enflammées...

 

Délicatement, elle prit produit et seringue, cachés dans le double fond de son coffret à bijoux..

Se piqua, après avoir noté sur son sein gauche au feutre indélébile...

 

"Tu as amnistié vos crimes !"

 


 
 
posté le 11-09-2008 à 00:38:02

Sabina s'engouffra sous la couette...

- GRR ! Grr ! Grr !

 

Patatras !

Sursautant au vacarme, Sabina leva lentement ses paupières encore lourdes du sommeil tourmenté, subi après une veillée consacrée à éplucher les divers dossiers de présentation remis par les équipes entourant les candidats.

 

- Zut !

On sonnait à la porte. Poisse ! Sa tablette de travail venait de s'écouler sur le sol larguant chemises et notes dans toute la pièce !

 

- Line ! Peux-tu ouvrir ?


Aucun signe de vie ne se manifestant Sabina s'engouffra sous la couette bien décidée à jouer l'absence. Quelle heure pouvait-il bien être ? Elle dégagea sa tête et son poignet.

 

- Flûte ! Onze heures ...


A la porte quelqu'un s'obstinait à sonner toutes les minutes. Vraisemblablement assuré de sa présence par le véhicule garé devant le portillon. Elle se résigna donc à enfiler un peignoir d'intérieur par-dessus son pyjama froisssé. Se précipita pour un coup de brosse et un débarbouillage rapide dans la salle d'eau. Se refusa à chercher ses mules et ouvrit.

 

Une gamine éblouissante de fraîcheur et d'audace, la toisait de ses un mètre cinquante.

 

 

 


 
 
 

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