Sabina tournait les pages des lettres administratives établissant un début de carrière prometteur :
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Dynamique, soucieuse d'améliorer ses connaissances professionnelles ; doit être titularisée et sera un bon agent sur le terrain.
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Puis, suite à un déménagement, imposé par le profession de l'époux, la galère d'un refus de l'intégrer d'un directeur départemental et tous les harcèlements possibles....
Elle lisait, relisait certains passages n'arrivant pas à croire que les diplômés au service des citoyens s'arrogent le droit de rayer de la vie professionnelle un agent réclamant seulement le droit, à son modester échelon, de travailler en conformité avec la plus élémentaire déontologie... Pourtant les entêtes, tampons et signatures officialisaient ces inepties.
Que de gaspillage ! Temps, énergie... de machiavélisme, car, si les intervenants dans la chaleur de leur bureau et le confort de leur salaire se relayaient... la mère de famille encaissait seule les vilains coiups sans intervention de l'arbitre...
Essayant à plusieurs reprises de redémarrer un projet, ausssitôt écrasé par le rouleau compresseur...
Finalement,
après avoir manoeuvré pour empêcher son détachement,
pourtant préalablement autorisé,
après un silence radio destiné à la décourager...
quelques décideurs l'informaient
le 31 mai 1991
qu'un Arrêté du 27 mai 1991
l'avait radiée à compter du 13 août 1990 !
Sans convocation.
Sans préavis.
Sans C.A.P.
De surcroît, en juillet 1991 l'époux, cadre mutualiste, était licencié !
Et voilà une famille avec 3 enfants à élever sans revenu...
Tout cela parce que l'on veut travailler honnêtement sans s'occuper de ce que font les autres...
Dans le pays des Droits de l'Homme !
Lamentable. Affligeant. Consternant.