http://leto.vefblog.net/

  VEF Blog

AVANT ACCIDENT

posté le 03-08-2008 à 20:43:44

Driling ! Driling !

- Driling ! Driling !...Alors, l'officier, on arrose ça !


Une voix joyeuse accompagnait les coups de sonnette !

Le père se leva. Ouvrit la fenêtre. Annonça qu'il descendait. Les deux vétérans remontèrent les bras chargés de bouteilles et paquets. Rirent des récriminations des mégères.

 

Pendant des minutes ce fut un brouhaha de remémoration des problèmes, des solutions, des peurs. Des espoirs...

 

Enfin, saouls de paroles, ils débouchèrent les bouteilles, et l'assemblée se régala d'un copieux repas froid.

Tard dans la nuit l'officier raccompagna son collègue.

Il ne voulait pas le laisser rentrer seul dans l'état de jovialité dû aux agapes et libations...

Il ne revint que le lendemain matin... son ami ayant les mêmes préoccupations à son égard...apaisé.

 

Un air nouveau flottait dans le logis.

 

Il fut décidé de retourner vivre une année au village natal. Le temps que l'appartement H.L.M. promis par la compagnie maritime qui logeait ses officiers, pour un loyer raisonnable, soit terminé ; dans un immeuble en construction. Ils étaient sur une liste d'attribution.

 

 


 
 
posté le 03-08-2008 à 22:23:45

Porte moi !

Une nouvelle année commençait

La routine reprit. Plus sereine. Repas. Ecole. Cathéchisme.Scoutisme...Et les escales tant attendues du papa !

 

Les dimanches, à la sortie de la messe, dorénavantt ils pouvaient acheter deux gâteaux pour chacun.

 

S'il n'y avait pas de sortie avec les guides, et s'il faisait beau, maintenant que le petit frère  pouvait marcher, la mère et les deux enfants se dirigeaient vers la Corniche ; pour "s'aérer" avec l'air du grand large. Contempler la mer.

 

-  Suis fatigué. Porte-moi !

-   Encore quelques pas. Nous arrivons. Nous nous assiérons au premier banc. Allez courage. Regarde. On voit le banc d'ici.

-   Porte-moi !

-   Tu es trop lourd.

-   C'est les bébés qu'on porte. Marche ! Lança  Nanette.

 

Le garçonnet regarda sa soeur. Rageur. Hésita un moment. Allait-il gagner ? Se faire porter. Il décida de courir jusqu'au premier banc qui'l voyait au loin, pour prouver qu'il n'était plus un bébé.

 

 

 

 


 
 
posté le 04-08-2008 à 06:27:17

...mer espiègle

 

Si le Mistral ne gâchait pas l'après-midi en refroidissant trop l'air et en déstabilisant les marcheurs.

 

Si un soleil vertueux s'appliquait à chauffer l'atmosphère...

 

Nanette aimait bien marcher le long de cette mer espiègle, qui taquinait les rochers de

ses vagues rythmées au souffle d'un Eole plus clément ; ne pouvant s'empêcher, cependant, d'éclabousser les badauds imprudents avec des bruîmes salées.

 

A la fin du grand trottoir aménagé, ils rebroussaient chemin ; mère et fille tenant le garçonnet qui réclamait sa grande halte au monument d'Orient.

 

Là, un autre garçonnet avait ses habitudes.

 

Les femmes, assises, les regardaient jouer aux billes ou aux petites voitures avec

une boite de conserve quelconque...

 

 


 
 
posté le 04-08-2008 à 10:17:59

Rien à signaler ?

Toute vêtue de blanc, Nanette fit sa confirmation. Plus intimidée par le cadre majestueux de la Basilique, et le nombre d'élues, qu'émue.

Non. Il n'y avait pas l'émotion de la première fois où elle avait communié avec le Corps du Christ, dans la modeste chapelle du patronnage...

 

Puis, encore un grand jour sans son papa !

 

 

 

L'officier monta rapidement des machines, dès son quart terminé. Fila prendre une douche. Prépara sa valise.Vite rejoindre sa famille. Ne pas oublier les quelques cadeaux. Son tabac.

 

-  Rien à signaler ?

-  Rien à signaler.


Le douanier s'écarta en souriant, comme d'habitude.

Il connaissait son petit monde des navigateurs. Avec celui-là rien à craindre. Plus astucieux de faire ouvrir leurs bagages au groupe de jeunes célibataires qui marchaient

dans ses pas...

 


 
 
posté le 04-08-2008 à 12:26:24

Alors ? Sages ?

Le père porta sa grande et lourde valise pendant plus de trois kilomètres ; avant d'utiliser quelques minutes le trolley qui conduisait du port aux pieds de la Bonne Mère. Quelques arrêts avant le terminus, il poursuivit son chemin sous la pluie.

L'averse dégoulinait de sa casquette sur son visage. Son costume. La valise. Les souliers noirs, trempés, rejetaient en couinant la flotte indésirable.

 

-  Papa !

-  Débarrasse-toi. Change-toi vite. On n'est pas venu te chercher, vu le temps...

-  Tu m'as apporté quelque chose ?


Il se sécha. Se changea. Essuya le valise. L'ouvrit.

 

-  Alors ?  Sages ?

-  Oui ! Oui ! Oui ! répliqua le gamin. Le nez dans le linge sale, la main fouineuse.


Le père l'assit à sa place. Donna les vêtements à laver. Tendit un petit camion en bois à l'impatient. Un petit paquet à chacune de ses femmes.

Le chauffeur fit immédiatement des bruits de moteur-klaxon.

La mère hocha la tête devant les colifichets andalous ; elle lui avait déjà dit de ne rien acheter et de verser toute la paye sur son compte...

 


 
 
 

Ajouter un commentaire

Pseudo : Réserve ton pseudo ici
Email :
Site :
Commentaire :

Smileys

 
 
 
Rappel article