- Bref. En 5000 ans nous sommes passés d'un monde équilibré : habité par une population accordant place au spirituel et solidaire..à des cités en concurrence, où hommes et femmes se disputent la suprématie d'enchaîner, abêtir, désacraliser leurs concitoyens...
Ceci grâce au saccage des biens naturels de la planète. GuidéS par la fallacieuse érudition de diplômés supposés compétents, avec la bénédiction des prétendus Droits de l'Homme et du Citoyen...
- Tu penses aux milliards annuels que s'attribuent les députés, sans avoir à justifier leur utilisation. Sommes non-imposables...alors que des millions d'administrés sont sans ressource. Dans la rue...
- Visiblement nous avons cette même lecture hebdomadaire !
Je l'ai aussi lu dans "Le Canard enchaîné"...
41 briques par an pour chacun de ces 577 élus.
Pire, dernièrement, alors qu'ils prétendent agir pour une baisse significative des dépenses publiques...
(tant il est évidemment inacceptable que 70% des ressources du pays passent dans les salaires, indemnités et primes),
par un jeu d'écriture, d'attribution budgétire, ils ont augmenté de 9% certaines indemnités non-imposables ! Irresponsables !
J'ai dû apparaître comme une martienne, durant ces quinze années de démarches afin de retrouver mes droits constituitonnnels !
Sabina se déplia pour saisir un autre cigarillo sur le petit guéridon, légèrement bancal, chiné par Line.
Celle-ci réexaminait la Carte Solaire de la radiée.
L'ex-contrôleuse revisualisait le fil des évènements en avalant la dernière gorgée de café.
- Il est froid ! Je nous sers un remontant ?
Les têtes opinèrent vers Line. Verres, glaçons, coca et alcool furent amenés. Chacune se servit à son goût et reprit sa position favorite.
BONNE
DOUCE NUIT
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ANGE des REVES
veille sur le sommeil
des visiteurs de
VEFBLOG
- Tu t'es donc battue, pendant 180 mois pour obtenir justice ?
- Quelle ténacité !
- En fait, comme pour la guerre de cent ans, il y a eu des périodes de pause dues aux attentes de réponse. A des évènements familiaux...
- Requêtes auprès du Conseil d'Etat et de la Cour des Comptes n'ont donc donné aucun résultat ?
- Quelle indifférence !
C'était pourtant pas "La mer à boire" ... te nommer ailleurs ou déplacer ton supérieur...
- Rien des juridictions administratives.
Aucune information sur les postes libres pouvant me convenir.
Je ne percevais que les allocations familiales pour mes trois enfants.
Idiote, j'espérais toujours recevoir une proposition : d'autant que j'étais restée très discrète dans ma vie quotidienne...
Aucun éclat.
Plutôt repliée envers mes voisins afin de ne pas laisser échapper quelques confidences... Celles-ci auraient pu ternir l'image de mon administration. Donc de l'Etat.
Mes trois enfants étaient jeunes... je leur consacrais tout mon temps... répétitrice soclaire.
Pour ma contribution à l'action publique j'entrepris de m'investir dans une association de parents d'élèves ; un relais envers ceux qui avaient agi pour cette cause quand j'étais trop prise.
Mais, ayant toujours travaillé, l'intérêt et l'indépendance qu'apporte un emploi me manquaient. Un salaire supplémentaire devait me permettrre d'étoffer mon PEL. Seize années que je révais d'une maison !
Dix ans que j'épargnais pour l'acquérir !
- Mon époux étant "bateau", je ne voulais pas lui imposer cet achat. Un lourd investissement.
Il fut décidé de quitter cette région, où les cadres de mon service étaient hostiles, pour une contrée plaisant à toute la famille.
Je partis avec les trois bambins dans le grand Sud-Ouest.
Le père continuait de travailler à 700 bornes. Nous rejoignait le vendredi...
Le logis était simple mais convivial.
Nous appréciions la solide rusticité des meubles. La grande table campagnarde trônait au milieu de la cuisine devant la cheminée...
Une cheminée, un âtre que l'on pouvait nourrir d'énormes bûches... J'en rêvais depuis des années !
Dès les premiers froids nous allions pouvoir griller des châtaignes en rougissant nos visages aux flammes naissant et disparaissant de l'agonie des dépouilles de chênes...
Vêtements rangés, lits attribués, environs découverts vint le temps des inscriptions scolaires. Les trois rentrées intervinrent dans trois établissements différents.
Les deux aînés prenaient le car de ramassage au village, à 5 km tôt le matin. J'y retournais deux heures plus tard laisser le benjamin à la classe unique de l'école laïque.
Chaque semaine, enfants dans leurs classe, mari au loin, je prenais contacts auprès des autorités locales...Cherchant à m'informer de l'éventualité d'un poste vacant, ou qui allait le devenir, ou qui allait être créé.
Enfumés par la première flambée, nous apprivoisèrent Vulcain et passâmes l'hiver avec l'aide de gourmands convecteurs électriques d'appoint, entre devoirs, solitude et ATTENTE...
L'attente des fins de semaines familiales...
L'attente d'une positive entrevue...
Noël en gîte rural devint un souvenir...
- Après bien des visites,
le 19 mars 1988 ayant obtenu l'autorisation de détachement de mon administration,
un compatissant élu local me présenta au Secrétaire de la Préfecture.
L'entretien fut cordial. Demande officielle, diplôme et attestations diverses furent remises pour le dossier.
Me fut accordé un poste de cadre B en création ; fallait simplement attendre l'enveloppe budgétaire.
Cinq petits français étaient heureux !!!!!
L'intégration ne faisait pas de toute dans cette merveilleuses région.
N'étions-nous pas, depuis des siècles, de langue d'Oc.
Les samedis étaient consacrés à la recherche de la petite fermettre à retaper. Tous l'imaginaient entourée d'arbres et de terre où pourraient s'organiser potager et verger... Fallait bien cela pour enfants et futurs petits-enfants...
Les projets allaient grand train...
Que de visites !
Que de déceptions ! Lorsque la bâtisse convoitée passait dans les mains d'un autre plus pécunieux...
Que d'exaspérations ! Quand celles dotées d'un bon rapport qualité-prix nous échapaient toujours entre les mains d'anglais...à l'affût eux-aussi du même créneau : une chaumière dans la nuture...
Les semaines me paraissaient de plus en plus longues.
J'attendais un courrier m'invitant à commerncer ce travail.
Epoux et enfants partirent pour des vacances de Pâques en famille.
Je restai seule guettant le facteur.
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