- Tu t'es donc battue, pendant 180 mois pour obtenir justice ?
- Quelle ténacité !
- En fait, comme pour la guerre de cent ans, il y a eu des périodes de pause dues aux attentes de réponse. A des évènements familiaux...
- Requêtes auprès du Conseil d'Etat et de la Cour des Comptes n'ont donc donné aucun résultat ?
- Quelle indifférence !
C'était pourtant pas "La mer à boire" ... te nommer ailleurs ou déplacer ton supérieur...
- Rien des juridictions administratives.
Aucune information sur les postes libres pouvant me convenir.
Je ne percevais que les allocations familiales pour mes trois enfants.
Idiote, j'espérais toujours recevoir une proposition : d'autant que j'étais restée très discrète dans ma vie quotidienne...
Aucun éclat.
Plutôt repliée envers mes voisins afin de ne pas laisser échapper quelques confidences... Celles-ci auraient pu ternir l'image de mon administration. Donc de l'Etat.
Mes trois enfants étaient jeunes... je leur consacrais tout mon temps... répétitrice soclaire.
Pour ma contribution à l'action publique j'entrepris de m'investir dans une association de parents d'élèves ; un relais envers ceux qui avaient agi pour cette cause quand j'étais trop prise.
Mais, ayant toujours travaillé, l'intérêt et l'indépendance qu'apporte un emploi me manquaient. Un salaire supplémentaire devait me permettrre d'étoffer mon PEL. Seize années que je révais d'une maison !
Dix ans que j'épargnais pour l'acquérir !