- Mon époux étant "bateau", je ne voulais pas lui imposer cet achat. Un lourd investissement.
Il fut décidé de quitter cette région, où les cadres de mon service étaient hostiles, pour une contrée plaisant à toute la famille.
Je partis avec les trois bambins dans le grand Sud-Ouest.
Le père continuait de travailler à 700 bornes. Nous rejoignait le vendredi...
Le logis était simple mais convivial.
Nous appréciions la solide rusticité des meubles. La grande table campagnarde trônait au milieu de la cuisine devant la cheminée...
Une cheminée, un âtre que l'on pouvait nourrir d'énormes bûches... J'en rêvais depuis des années !
Dès les premiers froids nous allions pouvoir griller des châtaignes en rougissant nos visages aux flammes naissant et disparaissant de l'agonie des dépouilles de chênes...
Vêtements rangés, lits attribués, environs découverts vint le temps des inscriptions scolaires. Les trois rentrées intervinrent dans trois établissements différents.
Les deux aînés prenaient le car de ramassage au village, à 5 km tôt le matin. J'y retournais deux heures plus tard laisser le benjamin à la classe unique de l'école laïque.
Chaque semaine, enfants dans leurs classe, mari au loin, je prenais contacts auprès des autorités locales...Cherchant à m'informer de l'éventualité d'un poste vacant, ou qui allait le devenir, ou qui allait être créé.
Enfumés par la première flambée, nous apprivoisèrent Vulcain et passâmes l'hiver avec l'aide de gourmands convecteurs électriques d'appoint, entre devoirs, solitude et ATTENTE...
L'attente des fins de semaines familiales...
L'attente d'une positive entrevue...
Noël en gîte rural devint un souvenir...