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AVANT ACCIDENT

posté le 14-08-2008 à 23:13:00

...journées de "piquet".

- Je retournai donc m'asseoir derrière le vieux bureau, coincé dans un coin, qui m'avait été attribué.


Commencèrent alors des journées de "piquet".


Le maître n'avait pas le temps de s'occuper de moi.

Il lui faudra 17 mois avant qu'IL consente à m'octroyer deux uniques journées...   à la demande de ses supérieurs...


Mes parents m'ayant inculqué quelques règles élémentaires de politesse

"l'habitude étant une étrangère qui supplante en nous la raison"... tous les matins et tous les soirs

je m'évertuais, néanmoins, à aller présenter mes respects, du pas de sa porte, à un individu qui ne répondait pas.

Le plus souvent restait le nez plongé dans les papiers-décors qui recouvraient son bureau.


Il avait pris pour principe de refuser tout travail que je pouvais  présenter. Souvent, il me laissait un bout de papier que je trouvais le lendemain sur mon bureau :


" Maison : critères qualitatifs - poulets fermiers, textes..."etc


me réclamant de rechercher des éléments qui lui étaient utiles pour le concours interne qu'IL préparait...!

 


 
 
posté le 15-08-2008 à 08:40:48

Je n'existais pas

- Pas instruite sur ces moeurs-là,

mais pas complètement stupide, j'ai compris qu'il fallait accorder du crédit à ses propos du premier jours.


Considérant que mon rôle était près de mes enfants,

que l'Administration Centrale ne lui avait jamais demandé son avis,

sa décision première s'était figée :


POUR LUI JE N' EXISTAIS PAS

JE N' EXISTERAI JAMAIS ..


Comparant ce caractère avec celui de quelques personnes rencontrées dans le passé,

je pensais que cet homme-là, aux passions froides, têtu,

mettrait un point d'honneur - (quel terme tristement employé) - à ne jamais changer d'opinion. Surtout devant une femme.


Si je me bats, pour établir une harmonie entre mes pensées et mes actions. Combat difficile, permanent, qui entraîne parfois des incidents selon l'environnement du moment...

je crois être lucide et positive.


L'opportunité d'un poste offert dans une autre brigade de notre Servie, m'incita à postuler dès que le responsable, contacté téléphoniquement, m'assura n'avoir aucun préjugé sur les mère de famille qui travaillent.

 


 
 
posté le 15-08-2008 à 11:36:19

Tu sais...

- Ma première lettre de candidature fut renvoyée.

Je ne devais pas, parait-il, expliquer pourquoi je quémendais une autre affectation ... 

(encore plus éloignée de mon domicile)

un mois seulement après ma ré-intégration.


Pourtant combien j'avais édulcoré la situation dans ma seule phrase :


"  Rejetée dès la minute de mon arrivée, et toiujours depuis, par mon

"  surpérieur hiérarchique direct, dans un but d'efficacité, je crois plus

"  raisonnable de faire acte de candidature pour ce poste offert, son

"  responsable n'y voyant pas d'objection"

TU SAIS,

que la Commission Paritaire compétente pour rendre ce type de décision, réunie le 7 janvier suivant, a rejeté ma demande.

Cependant,

elle a ordonné qu'un secteur de contrôle me soit  attribué, et,

que les frais engagés en novembre passé, me soient, enfin, remboursés...


IL était FURIEUX !

 


 
 
posté le 15-08-2008 à 16:28:52

Alors...

- Ordre me fut donné de lui représenter mes Etats-de-Frais de déplacement.

Le secrétaire les tapa, en rajoutant des indemnités, changeant des villes.

Je refusais de les signer.


ALORS,

pour la première fois depuis onze semaines de présence, je vis le cacique entrer dans la pièce où se coinçait mon vieux bureau !


IL me cria de les signer !

Je refusai à nouveau.
IL réïtéra ses injonctions !


Calmement, le regardant droit dans les yeux, je répétai : NON.


Il claqua la porte et s'enferma bruyamment dans son antre.

La seule ligne téléphonique fut occupée toute la mantinée.


Le secrétaire me conseilla de me soumettre.


Je lui racontai que j'avais, dès ma titularisation, adopté cette position conforme à la Loi et à mes idées. Donc, rien ne me ferait changer.


L'embarras se lisait sur son visage.


Il savait que je l'avais vu établir des faux en novembre -décembre derniers. Le patron, bien que n'étant jamais sorti, avait demandé le remboursement de 4000 kilomètres avec séjours à l'hôtel et repas fictifs...


Sur ordre, lui, avait imaginé des tournées...

 


 
 
posté le 15-08-2008 à 19:04:12

Et alors ?

Mais dit...IL est tard !

 

-  Ca ne fait rien ! Pour une fois que je te tiens. Que le hasard nous rapproche...continue !

Ton calvaire m'intéresse... Je suis sadique !

Non, mais c'est la première fois, dans ce service, qu'un contrôleur, qui plus est une femme ! leur tient tête sur un point aussi "sensible" ...

Ecoute, si l'on dînait ici ?

Deux choucroutes, deux inépuisables, après l'apéro...Ca te va ?

 

-  O.K. Moi, je suis seule dans la cité, devant accomplir des formalités demain, avant de regagner ma ville... j'ai donc toute liberté...

Toi, préviens chez toi.

 

-  J'y vais. Que prends-tu ?

-  Bof, un whisky... avec des glaçons.

-  Deux donc. Je les commande avec la suite en allant prévenir bobone...

 

-  Oh ! Quel affreux qualificatif ! Vous êtes écoeurant de parler ainsi de nous.

 

-  C'est fait. Et alors ?

 

-  Alors ?... Depuis " si ce n'est pas Waterloo, ce n'est pas Arcole"...comme  chantait Brel.. C'est l'heure où l'on regrette d'avoir cru, à l'école...

 


 
 
 

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