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- On voit, paraît-il, ce trait de caractère à mon Mars "dans la soupe" !

- Quoi ?

-  Oui, je taquine un peu l'astrologie, les longs week-end pluvieux...

Mon thème présente cette planète, Mars, dans le signe du Cancer. Traditionnellement cela signifierait, entre autres, que l'agressivité de la planète est noyée dans l'eau du signe... symbole d'émotivité, créativité, sensibilité cachée...

- Tu m'étonneras toujours ! Assoiffée de connaissances... y compris d'astrologie !...

- Mais dis ! Tous ceux qui lui accorde quelque intérêt ne sont pas dingues !

- Continue ton affaire !

-  D'abord... Mars, c'est aussi le frère aîné, l'amant, l'ennemi...Pour une femme cela indique des difficultés avec le conjoint et/ou la profession martienne de celui-ci (garagiste, chirurgien.).... Pour la profession cela s'est vérifié...

- Comment le Tribunal a-t-il tranché ?

- D'abord, j'ai dû rencontrer la "tête" de notre syndicat.

Partie dans ma petite auto, car les lliaisons d'où j'habite sont inexistantes, avec mon fils aîné, car je commençais à prendre des cachets ayant des douleurs dans la région du coeur ; j'utiilsai ainsi trois jours de congé pour ce déplacement...

Ceux contre lesquels je devais me défendre prenaient, pour me "démolir," tout leur temps sur les heures de travail !

Arrivée, j'étalais mon activité. Expliquais les comparaisons. Justifiais mes déplacements.  Démontrais les faux établis par mon contradicteur.

" Mais, "c'est du béton" !

" Entreprenez une action auprès du tribunal administratif ; en plusieurs

" épisodes. Premièrement un mémoire introductif sommaire, pour arrêter

" les délais de recours. Là aucune mention des malversations.

" L'administration verra votre détermination. Je pense pouvoir obtenir gain

" de cause. Alors vous arrêterez l'action.

" Si nous n'obtenons pas satisfaction, vous adresserez toute vos pièces

'" En dernier ressort, nos intenterons une action pénale...

Bien sûr j'étais d'acord.

Tout ce que je demandais, c'était de pouvoir travailler normalement, et, si cela était possible (puisque dans la vie il faut faire le plus souvent avec l'environnement humain que l'on a) au moins que ma carrière administrative concrète, mon dossier, soit vierge de tout élément négatif.

-  Je fis remarquer au syndicat, que pendant quatorze mois rien ne m'avait été reproché.

Je n'avais reçu aucune lettre -notamment concernant d'éventuelle faute -Depuis la C.A.P., en vingt jours, j'avais trouvé sur mon bureau, en arrivant le matin, dix-neuf feuilles de calomnies.

Un jour j'avais dû en lire trois en guise de bonjour !

L'une d'entre elles incriminant ma céléerité, un comble, je postais dans l'heure qui suivit un pli recommandé avec accusé de réception au divisionnaire ; sollicitant expressément qu'il me soit permis d'exiger l'apposition du tampon dateur sur tout travail que je remettais.

Ainsi que sur le double que je me contraignais à garder...

Afin de me prémunir contre toute contestation.

Peine perdue.

Le but était de m'attaquer, en rejetant tout moyen qui pourrait me permettre d'établir ma bonne foi !

Après l'année que je venais de vivre. L'injustice que je subissais  et l'impossibilité de travailler efficacement... mon corps réagissait de moins en moins bien.

Sous stress permanents, en quarantaine, sauf pour les moments d'insultes, des élancements de plus en plus fréquents, longs, douloureux étreignaient ma cage thoracique ou vrillaient mon coeur.

- Cela n'alla pas en s'améliorant.

Au contraire.

Maintenant je ne me défendais plus pour conserver mon dossier administratif inodore, contre deux chefs, mais tous !

Et notre Service bénéficie d'excellents stratèges...

Dingue !

La tactique s'affûtait.

Harcèlement de lettres mensongères. Manoeuvres. Pièges tous azimuts...

Au bureau le noir profond.

A la maison... l'obligation, tous les week-end, de trier tous les éléments glanés deci celà pour les analyser...

En plus d'un classement strict de tous les doubles de mon travail.

Ce que je n'avais pas eu le temps de faire les 17 mois précédents...(quittant mon domicile le matin à 7 h45 pour ne le retrouver le soir qu'à 20heures).

Rien qu'à voir, le samedi matin, cet énorme carton débordant de documents j'en avais la nausée...

Cependant, je désirais, si le Tribunal me réclamait un justificatif, pouvoir poster immédiatement la preuve.

En réalisant cette tâche d'ordonnancement de fiches et rapports, que je pointais sur les copies des registres d'enregistrement prises quatre mois auparavant...quel ne fut pas mon étonnement !

Le renard n'avait pas daigné faire enregistrer plus de cent de mes  contrôles !

Notamment tous ceux de juillet passé ! (Mois où il était en congé)

Tu crois toucher le fond de la mesquinerie, de la malhonnêteté...mais non...il y a toujours des faits nouveaux !...

- Une autre semaine qu'elle ne fut pas ma surprise !

Non seulement il se faisait rembourser des tournées qu'il ne faisait pas...

mais il mentionnait, (seul du département), des frais d'hôtel quand il prétendait inspecter à 40 km du bureau...

Pire, une semaine il avait demandé des remboursements pour des missions situées, les mêmes jours, dans des régions diamétralement opposées. Trompant deux services du Trésor éloignés...

"Gain" : QUATRE MILLE francs net d'impôt...

Alors qu'il potassait un concours interne au bureau !

Alors que les autres, pour effectuer leur mission sur le terrain, n'avaient pas de crédit pour le carburant ...

Alors là j'étais persuadée d'obtenir un jugement favorablle !

Fallait "tenir le coup" jusque-là !

Ce que je ne savais pas ...c'est que ce "jusque-là' durerait 25 mois !

Vingt-cinq mois affreux !