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-  Vingt-cinq mois d'enfer.

Ajoutés aux quatorze déjà vécus, dans cette atmosphère...

Trente-neuf mois ahurissants.

Ma mission me désignait pour aller contrôler mes concitoyens.

Mon chef faisait pi, et avec des circonstances aggravantes...étant données nos fonctions.

Sartre a raison :

"Pas besoin de grill... l'enfer, c'est les autres"

Enfin, certains autres...

Mais quel dommage qu'il en soit ainsi...

Que l'homme n'ambitionne que les pouvoirs. Soit toujours un loup pour ses pairs...entraînant le malheur de tous,... y compris le sien, finalement.

Pendant ces vingt-cinq mois d'action, afin que justice administrative intervienne, je me suis défendue "à la loyale"...malgré toutes les félonies...

-  Le syndicat, peureux, progressivement, m'a lâchée..

Tiens, j'ai quelques lettres, les plus significatives, de cette trahison sur moi. Lis les ...

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Chère Camarade,

J'ai bien reçu vos derniers courriers et me suis inquiété par ailleurs de l'éventualité d'une entrevue avec le directeur du personnel.

Il semblerait qu'il soit d'accord pour vous recevoir en présence d'un membre du bureau syndical.

Au cours de la discussion seront posés les différents problèmes de fonctionnement (en particulier les frais de déplacements)

En attendant, toute démarche nouvelle (que ce soit à destination du Tribunal Administratif ou du juge d'instruction) est inopportune.

Amitiés.

(Signature)

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Ta voix laisse percer ton étonnement !

Oui, je dois te préciser quelques points

- D'abord,

depuis ma visite au bureau syndical, j'adressais copie de tout mon travail, en réclamant renvoi du double signé...afin de prouver mon activité.

Puisque je ne pouvais plus contrôler sur les registres qu'elle était mentionnée. Que l'oblitération du tampon-dateur m'avait été refusée...

Le syndicat ne me renvoya jamais ces doubles datés et signés...

Une telle attitude me parue anormale...

Cependant, sur le coup, "j 'encaissais" bien.

D'autant qu'il avait écrit en clair deux éléments fondamentaux à mes yeux : quelque chose se passait sur le plan des frais de fonctionnement,

et,

il avait été retenu une progression dans l'action de défense

(Tribunal administratif, puis action pénale...si le Service Central maintenait son arbitraire).

Leur conseil fut "suivi à la lettre".

Alors, je reçus un appel téléphonique du directeur pressenti.

Il m'offrait un poste OU JE VOULAIS, si j'arrêtais mon action.

Je répondis oui, si ma note revenait à son niveau antérieur, et qu'un courrier concrétisait notre conversation.

Silence.

Aucune missive...

Puis ce fut un mot du syndicat qui m'adressa à mon domicile un pli sollicitant que je lui téléphone.

Déjà on opérait à couvert.

On prenait soin de ne plus matérialiser les propos...

Enfin,

la secrétaire syndicale me téléphona pour me transmettre un conseil :

"  Sollicitez votre départ, votre mutation, vous l'aurez.

"  Autrement, ils couperont les cheveux en quatre...et...personne ne

"   peut réchapper de cette politique..."

- Le 13 mai, je répliquais par lettre recommandée avec accusé de réception.

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Votre secrétaire m'ayant téléphoné ce-jour pour me communiquer votre conseil,

j'ai l'honneur de vous informer que mon analyse des évènements n'a pas évoluée en ce sens et que les termes de ma lettre du 13 mars restent de circonstances.

Permettez-moi seulement de m'étonner qu'à présent notre administration :

- avance que seul ce changement me permettra de faire mes preuves,

- prétende que mon refus de partir avant d'être blanchie et dédommagée atteste de ma mauvaise foi !

Enfin, pour imager la situation,

je pense qu'actuellemet mon détracteur veut me faire payer la facture de sa commande dolosive, à laquelle je n'ai pas participé (en aucune façon),

INVRAISEMBLABLEMENT soutenu par nos supérieurs.

C'est au nom de JESUS,

de la RACE ARYENNE,

de l'ISLAM,

de la HIERARCHIE...que depuis toujours des hommes ont cherché des justifications pour tuer des êtres.

Syndicalement vôtre

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Je refusais de mal faire,

l'administration me punissait par interdépendance avec celui qui voulait m'en bouter...

Je n'obtempérais pas les yeux fermés aux directives du syndicat, il commença à ouvrir son parapluie...

- Le 8 juin m'apporta un nouveau courrier des défenseurs des Droits de l'Homme et des travailleurs en démocratie responsable...

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Chère collègue,

Vous m'avez informé de votre décision concernant une éventuelle demande de mutation. Je regrette que vous n'ayez pas accepté de mettre un terme au litige vous opposant aux responsables de votre département dans le cadre d'un arrangement auquel j'avais participé.

Soyons clairs : votre notation justifie pleinement le recours administratif engagé. Pour autant il convenait de trouver au plan du fonctionnement du service et de votre intérêt personnel, (je ne méconnais pas les incidences de telles situations) une formule satisfaisante.

Vous ne partagez pas mon point de vue. Je sais que vous êtes avant tout inspsirée par un profond sentiment de justice. En ce qui me concerne je suis sans doute plus pragmatique.

Je tiens à vous confirmer le soutien de notre orgaisation pour mener à son terme le recours juridictionnel en cours, mais je dois vous signaler que je n'engagerai pas le syndicat si vous prenez des initiatives qui n'auraient pas reçu au préalable l'accord du bureau

Cordialement

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C'est pas beau ça !

Tu lis bien, ton visage est expressif, je vais néanmoins te faire part de mes observations.

Je trouve cette lettre modèle de la manifestation de la politique syndicale :

le bureau amorce une désengagement, il le camoufle en confirmant son appui !

Fait plus important pour la suite, il renie le conseil d'entreprendre une action au pénal...

Je m'accordai un mois de réflexions...