VEF Blog

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Elle approuvait l'absente.

Quand il s'agit d'investigations, la presse a tous les droits conférés à ceux chargés d'informer le citoyen.

C'est un contre-pouvoir indispensable en Démocratie.

Lorsqu'il est question de vie privée, en France existe le "droit à l'image".

Existe-t-il un contrat entre le professionnel et la personnalité, cas le plus fréquent au regard des progressions professionnelles des deux protagonistes ?

Rien à ajouter.

S'il s'agit d'un viol de l'intimité : il y a faute répréhensible.

Simple et logique quand chacun et tous respectent les règles.

Pas besoin de "crier sux loups" !

Repas terminé, vaisselle essuyée, l'esseulée vérifia la fermeture des portes et fenêtre avant de se cloîtrer dans sa chambre.

Sabina sollicitait -vraisemblablement pour la divertir en son absence - son avis à propos du sommaire du plan qu'elle avait aperçu sur son bureau.

Plan de redressement qu'elle imposerait,

si elle dirigeait le pays,

afin de résorber la quasi-totalité du chômage.

Pour faciliter la lecture, la journaliste l'avait dactylographié en deux pages.

"Pieds sur terre", "yeux vers le Ciel"...Quelle paire elles faisaient !

Elle rouvrît le dossier confié, posé sur un bureau miraculeusement rangé, retira les feuillets.

PLAN de REDRESSEMENT

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PHILOSOPHIE

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Le peuple français, TOUTES ses composantes, a contribué à

la Naissance et la Vie de notre NATION.
Depuis 1972, une guérilla sournoise,

devenue guerre féroce,

mine nos ressources humaines.

UN QUART de SIECLE de négociations...

n'ont pas tari le flot des chômeurs, entraînant la "mort"

de millions de membres de nos familles.

A ce courant dévastateur,

venu de l'étranger, repris par quelques scribes aveugles
qui s'amplifie tous les jours,

doit s'opposer la digue volontariste de

MESURES de SURVIE IMMEDIATES

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M A R I A N  N E

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Article 1

Annulation, dans tous les contrats actuels

(statuts des politiques, des fonctionnaires , secteurs...public/privé)

de toutes les dispositions écrites, coutumières, occultes contraires aux mesures qui suivent.

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Article 2

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POLITIQUE SALARIALE

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TOUS les CITOYENS sont soumis au MEME REGIME

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Article 3

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LES ELECTIONS

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Article 4

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FISCALITE DIRECTE

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Article 5

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LA JUSTICE

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Le brouillon de projet se terminait par :

Vive notre NATION !

Vive l'EUROPE en gestation !

Vive le monde HUMANISTE !

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Le seringat enveloppant l'entrée du pavillon entêtait joyeusement qui se prélassait sous la loggia, exaspéré par un Hélios généreux dardant ses rayons bienfaisants.

Line feuilletait une revue, à l'ombre de la terrasse, tasse de thé à portée de main ; couvrant de regards furtifs mais désapprobateurs Sabina.

La téméraire, longtemps sevrée de caresses solaires, prenait son premier bain de soleil, allongée sur une couverture recouverte d'un paréo.

- Ca fait une heure que tu cuis. C'est trop pour la première fois !

- Mais non petite mère !

- Viens près de moi. On fait une partie d'échecs.

- La ficelle est grosse !

- Allez, viens. Tu me dois une revanche. Tu as peur. Avoue.

N'avoue jamais, jamais, jamais, jamais

n'avoue jamais que tu aimes...

- Ah le printemps ! Allez, viens !

- C'est bien pour te faire plaisir. Installe d'abord le jeu. Tu me préviendras..J'accourrai aussitôt dans tes pièges !

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C'était ue belle journée.

De celles qui s'écoulent doucement, sans grande joie, ni peine, mais qui, finalement, adoucissaient, grâce à une amicale complicité, les égratignures permanentes de la vie moderne.

Les deux adversaires n'étaient pas excellentes aux échecs. Les parties défilant furent interrompues au soleil couchant.

Rangement. Douche. Repas. La soirée s'annonçait paisible, à visionner une casette choisie par Line.

Sabina servit deux Armagnac. Approcha deux cendriers avec G'tanes et ses cigarillos.

Drink l  Drink !

- Bouge pas Line, je réponds.

Sabina pâlissait. Le combiné tremblait dans ses mains. Bouche ouverte et muette, ses yeux trahissaient compassion et colère.

- Ne t'affole pas. As-tu appelé la police ?

...

- Garde ton sang-froid. J'ai un ami médecin qui habite pas loin de chez toi. Je le contacte tout de suite. Il te dira : "Antoine. Envoyé par SAbina".

Tu as compris ? Charge ton fusil et crie que tu es armée. A tout de suite.

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- Qui est-ce ? Que se passe-t-il ?

Aucune réponse. Hochement de tête agacé.

- Antoine ? Excuse-moi c'est urgent.

On tente de pénétrer chez une amie qui habite près de chez toi. Le téléphone de la police sonne occupé. Peux-tu demander à Alice de refaire le numéro tant qu'ils ne répondent pas ? Toi, voudrais-tu te rendre à son domicile ?
Merci. C'est en campagne. Voilà son adresse...Fais vite !

Line pris son amie dans ses bras, regard interrogatif.

- Tu te souviens de la fonctionnaire qui était  venue nous voir...

On essaie de pénétrer, de nuit, chez elle par la trape du grenier. Dans l'impossibilité de joindre les forces de l'ordre...

- Elle nous a appelées pour un peu de réconfort. Nous prévenir...

- C'est vraiment trop loin pour que j'y aille.

Quel chic type cet Antoine. Un ami de Paolo. Ils avaient participé à quelques missions humanitaires en Afrique. Lui ne s'est pas suicidé. Il est plus costaud psychiquement.

- Ou moins idéaliste. Plus pragmatique. Philosophe. Je suppose qu'il doit te rappeler. Je vais nous préparer du café.

- Crois-tu qu'il arrivera à temps ?  Qu'Alice pourra alerter les flics ?