- Excusez-moi.
Oui. Une autre fatalité s'est ajoutée au problème professionnel.
Mon père est décédé des suites d'un accident. J'étais dans la voiture.
Il était plus qu'un père.
Outre les égarements familiaux consécutifs à sa disparition...J'ai surtout perdu...Et pourtant il est toujours près de moi...
Les êtres que l'on aime, les rares êtres-justes que l'on rencontre, ne meurent qu'avec nous...
- Faisons une pose.
- Le four sonne. Je vais chercher le plat et nous dînons.
- C'est parfait !
Le demi-cercle de poufs fut abandonné.
Les chaises dépareillées du séjour les accueillirent sitôt les mains lavées.
Le plat fut dévoré, au cours de quelques banalités.
Tarte disparue, Line proposa de se réinstaller dans les poufs pour déguster "son" café. Le mélange était une de ses oeuvres...
- Inutile d'en réclamer la recette : ingédients et dosage sont classés "secret défense" !
- On devine un peu de ...chicorée, cannelle...vanille...et quoi encore ?
- Sabina, l'hiver, y ajoute du whisky. Sans doute en souvenir d'un voyage en Ecosse. Moi je le bois noir, très chaud et sans sucre. Tu le prends comment ?
- Tel quel. Sans sucre... Ouah ! Pas aussi chaud !
- Et nous avons un autre défaut : nous fumons. Cela ne te dérange pas ? Gauloises ou cigarillos ?
- Je me laisserai tenter par un Panter-Silhouette. Merci.
Sabina, selon ses habitudes, se blottit au creux d'une vieille "poire" couleur taupe. Légèrement calée sur son flanc gauche, main du coeur enveloppant des jambes repliées sous ses fesses. Des volutes incessantes naissaient au bout de ses ongles vernissés. Puis soupirant...
- On pourrait tellement être heureux, en France...Tous ! Et il y a cinq millions de chômeurs !...En réalité plus de 20 millions d'exclus si on tient compte de tous les membres de ces familles ! ... Quel gâchis !
- Exit le proverbe allemand : " Heureux comme Dieu en France ! Même dans la fonction publique que de gaspillages...
- Jaurais dû vivre dans l'ancienne "Egypte"... Durant la première dynastie...
- C'est son grand regret...depuis longemps !
- Pourquoi ?
- Champollion, qui réussit à déchiffrer les hiéroglyphes en 1882, (lors de son unique voyage en Egypte), en visitant les santuaires creusés dans le roc, eut comme une révélation en admirant les bellles représentations féminines....Ces épouses de princes dégageaient une telle dignité qu 'il écrivit...
"""La civilisation égyptienne différait essentiellement du reste de l'Orient et se rapprochait de la nôtre, car on peut apprécier le degré de civilisaiton des peuples d'après l'état plus ou moins supportable des femmes dans l'oganisation sociale"...
Ces femmes étaient radieuses. Dignes.
1. Jakin le 01-10-2008 à 14:40:43 (site)
Salut,
Marche sur les sables de Memphis et pose toi à l'ombre du palmier d'Egypte....dans un rêve tu rencontreras Isis divine mère de beauté...
Armand,
- Les maîtres des sciences occultes, pendant des siècles, ont admiré cette ancienne civilisation où le microcosme était en harmonie avec le Macrocosme, les Secrets de l'Univers qu'ils respectaient.
- Néanmoins, quel doux rêveur cet égyptologue ! Au XIX siècle les femmes étaient incapables, sous-tutelle et sans droit de vote !
- Voilà pourquoi j'aurais aimé vivre sous l'Ancien Empire, vers 3000 ans avant J.C. ! L'homme et la femme, en égalité complémentaire, vivaient en harmonie avec les Puissances Créatrices, la Nature...
Le chef, Pharaon ne pouvait pas être tyran car investi du devoir de cohésion de son peuple, simultanément au pouvoir de lien enre le Ciel et la Terre.
Le Pharaon était donc le garant de l'équilibre entre spirituel et le temporel, pour tous les membres du peuple. De plus ils reprenaient souvent le nom de son prédécesseur, pour bien indiquer la continuité.
Le nom de celui de la première dynastie, Menès, signifiant Untel, atteste cette notion fondamentale : stabilité harmonieuse !
- Tout l'opposé des politiciens actuels : "pousse-toi que je m'y mette..."
- Et aussitôt on détruit les essais de réalisations du prédécesseur ! Quant aux hommes, malgré les discours séduisants...gravé dans leur esprit "femmes à la maison avec les gosses et s'occupant de l'intendance !"
- Savez-vous, que les noms que se choisissaient les pharaons ou pharaonnes scellaient leur programme ?
C'est ainsi que lors de la seconde époque intermédiaire l'une de ces pharaonnes choisit un nom significatif :
"Le Dieu-Lune : Iâh, est en paix : Hotep.
Femme exceptionnelle, "Iâh-Hotep", entreprit de libérer l'Egypte occupée depuis deux siècles, à cause de la faiblesse des dirigeants.
- D'après le texte d'une stèle, elle gouverna avec sagesse, dirigea l'armée, rassembla les dissidents et repacifia son pays...
Même une provinciale régna sur le Trône !
- Si on la laisse parler de l'Egypte : des nuits !
- On est loin du machisme français et de la technocratique pensée.
- Nous avons eu la bergère Jeanne d'Arc
- Aucune papesse !
- La Lorraine participait à conduire l'armée. Donnait quels avis. Elle n'avait pas le pouvoir !
- Sincèrement j'aurais aimé vivre dans cet Age d'or... Harmonie Homme-femme, Ciel-Terre...
Puis les choses se sont gâtées progressivement. Les femmes ont perdu l'accès au pouroir.
Si les grecsc, continuant à intégrer les Dieux amenèrent la notion d'homme-citoyen...ils ont enfermé la sous-espèce des femmes dans les gynécées...
- Suivirent les Romains, singeant ces esthètes mais substituant petit à petit à la liberté individuelle la suprématie de l'organisation de l'Etat...Je connais sa pensée !
- Et maintenant c'est la mouise !
- Quasiment.
- Depuis, sur notre vieux continent, des forces destructrices s'affrontent. On invoque les Dieux uniquement pour réclamer...qui plus est des bienfaits matériels...
Qu'ils s'agisse des Eglises traditionnelles ou des sectes, finis offrandes désintéressées et partages équitables...
La Terre est pillée, souillée, mortifiée par d'irresponsables vandales.
Le citoyen asservi par le progrès technique (qui devait le libérer ) est abandonné de ses dirigeants...au profit de pieuvres financières !
- Non !
Des gens sincères cherchent pour retrouver cette harmonie : associations de citoyens, obédiences discrètes, astrologues...
- Ou alors Brassens avait raison :
Et le dernier Dieu, un des dernier Surpême
ne doit pas tellement se sentir bien lui-même
un matin on va voir le CHRIST
descendre du calvaire en disant dans sa lippe
merde ! je ne joue plus pour tous ces pauvres types.
J'ai bien peur que la fin du monde soit bien triste !
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