- Une nouvelle fois à la case dépat.
Une nouvelle fois chercher une échappatoire.
Une nouvelle fois les cabales, intrigues et déchaînements vicieux.
La famille était ébranlée par ces deux années d'espoirs déçus.
Pas de maison.
Pas d'emploi maternel qui aurait donné à chacun ce petit plus indispensable à la concrétisation de certaines projets.
Mes pensées relevaient de la "roue de la fortune" avec des tirages rapides et diversifiés : abasourdie, incrédule, indignée, revendicative, justicière...
Juillet 1991, j'arrêtai mon PEL de dix ans, afin d'annuler les effets désastreux sur le moral de la famille...j'acheterai une fermette à retaper.
Nous aurions un projet à concrétiser.
Le chargé de clientèle, que je suivais depuis quinze ans d'agence en agence (j'avais confiance en lui et n'appréciais pas la valse des responsables) me donna rendez-vous pour la réalisation du prêt.
Je me rendis dans ce petit bourg reural avec mon époux.
Dès que nous fûmes assis, le cadre bancaire consulta mon dossier.
Tira la liste de l'échelonnment des remboursmeents,. Commença à poser des questions personnelles notamment l'indication de la signature d'un compromis de vente pour le lendemain.
Un jeune homme, BCBG, s'inscrutait dans le minuscule bureau.
Je le regardai étonnée, demandai : "Vous êtes obligé de rester ?"
Le cadre bancaire rougit. L'interpellé blêmit et sortit.
Nous pûmes répondre plus librement aux questions, parfois indiscrètes ou anormales qui nous étaient posées.
Une chose me choqua profondément.
Il voulait que mon époux soit le co-emprunteur.
Je refusai net. Il était "bateau". Je ne voulais pas lui imposer cet achat. Cette maison : je l'achetais seule.
Première fois que nous avions un désaccord. Qu'une gêne entre nous se manifestait...
Commentaires
c'est quoi "être bateau" ?
merci Leto