- Volà la lettre. Lis.
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J'ai l'honneur de vous faire part de ma surprise à la lecture de votre lettre citée en objet, interprétant les termes de ma missive du 9 courant.
En effet, ce courrier n'exprime pas ma VOLONTE de ne pas rédiger de procès-verbal répressif -(action que par ailleurs vous m'avez refusé pendant des années)-, mais mon désir de respecter la Loi Suprême de notre communauté nationale.
Or, puisque directeur départemental de notre Service vous vous permettez, notamment, des libertés avec les articles 145,146 et 174 de notre Code Pénal, en toute impunité, je comprends mal que vous pensiez juste de pénaliser nos concitoyens.
Si la notion de DEVOIR vous préoccupe subitement, citoyenne à part entière, je crois pouvoir évoquer que vraisemblablement, notamment :
- il eut été de votre devoir, sinon de m'accueillir, au moins de me recevoir, lorsque notre administration m'a affectée -(mais vous ne vouliez pas de femme, "la" secrétaire est d'ailleurs un homme)- ;
- il eut été de votre devoir de me convoquer à la réunion de division de novembre 1980, au lieu de l'omettre pour m'isoler d'emblée de mes camarades ;
- il eut été de votre devoir de contrôler en ma présence, pour me communiquer votre conception personnelle du service -(ce que vous avez fait pour les contrôleurs arrivés depuis)-, au lieu de m'interdire d'agir sur le terrain jusqu'à ce que la C.A.P. intervienne et que sur directives du Service Central vous acceptiez, enfin, dix-sept mois après mon arrivée, de m'indiquer, en deux seules fois, comment vous procédiez ;
- Il eut été de votre devoir de ne pas m'ORDONNER de SIGNER des FAUX pour couvrir les vôtres, et, de ne pas manoeuvrer pour que j'y arrive -(en me refusant le remboursement de mes dépenses réelles...)- ceci sans résultat ;
- il eut été de votre devoir de lire et corriger le cas échant mes écrits -(comme vous le faite avec promptitude pour mes collègues)-, au lieu de les stocker à l'un des coins de votre bureau, et de me faire dire de moins travailler, car en 6 mois j'avais réalisé plus de contôles seule que tout le service départemental les 3 années précédentes ;
- il eut été de votre devoir de ne pas faire passer votre désir personnel de rejeter une femme, de la mâter -(selon votre expression)- avant l'intérêt général du service, et par voie de conséquence de ne pas abaisser arbitrairement la note d'un agent de l'état de quatre points, attitude qui ne pouvait que provoquer une légitime réaction de défense -(annoncée dès ce projet connu)- éclairant d'une lumière indésirable notre Service ;
- il eut été de votre devoir de renoncer à cette injustice, facile à commettre pour un supérieur hiérarchique, lorsqu'il vous a été demandé si vous mainteniez votre position...car jusqu'alors, malgré mes précédents refus dans d'autres postes, je bénéficiais d'une appréciation générale favorable ;
- il eut été de votre devoir, en bref, de ne pas manoeuvrer tous azimuts afin de mêler la "solidarité hiérarchique", et donc notre direction, à un problème qui se résume au seul fait -(fait ne m'avez laissé aucun doute à ce sujet dès la minute de mon arrivée)- qu'avant même que je me présente et toujours depuis, VOUS NE POUVIEZ PAS SUPPORTER MA NOMINATION...sentiment que mon intégrité a cristallisé férocement...
ENFIN
IL EST POUR L' HEURE DE MON DEVOIR :
d'une part, femme de cadre B, de me défendre pour obtenir justice afin que mon dossier administratif redevienne sans tâche ;
d'autre part de vous demander si vous m'ordonnez,
par votre lettre citée en référence,
d'appliquer pleinement l'article 40 de procédure pénale que vous citez
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Il ne me répondit jamais.
Je crois que s'il avait maintenu qu'il "était de mon devoir" d'appliquer cet article..il aurait été le premier bénéficiaire d'une visite auprès du Procureur de la République !
Car alors, j'étais couverte auprès du Service Central
j'obéïssais à un ordre, celui-là légal, je ne sortais pas de mon devoir de réserve...