Vainement l'aïeule appela pour information.
La mère avait fait un carnage !
Le coiffeur, honoré pour la première fois de sa clientèle, ne savait comment réparer l'outrage. Finalement, elle passa l'été avec un foulard cachant une coupe "à la brosse"...ou peu s'en fallait.
Tout la fin de l'été elle resta solitaire.
Evita autant que faire ce pouvait la coupable.
Une fois ses corvées terminées, elle retournait au cabanon avec un livre ou un tricot. Après une fin d'après-midi avec mémé, dès le repas terminé, elle regagnait sa chambre. Ces soirées au lit furent l'occasion de s'inventer des tas d'autres vies compensatrices.
A la rentrée les cheveux étaient encore très courts.
Ses copines s'étonnaient du casque très fin qui recouvrait son crâne. Atteignait à peine les oreilles. Recouvrait tout juste les racines du cou. Elles furent vite lassées des questions laissées sans réponse.