Cette année-là l'automne fut fertile en rebondissements. Le père perdit son emploi. La mère se plaignait de nausées. L'âïeule confia ses économies à sa petite-fille pour que le couple se lance dans une association avec un garagiste installé dans la cité natale.
Nanette était désolée. Mangeait de moins en moins. Faisait angine sur angine. Les grands ? Toujours énervés. Toujours occupés à chercher des cartons. A faire des paquets. Elle était invisible. Les soirées étaient supprimées. La bambine décida de faire comprendre son mécontentement. Elle ne s'habillerait plus toute seule. Elle ne lacerait plus ses souliers. Tous les matins, avant d'aller en ville pour un "petit boulot de soudure", son père devait se baisser pour nouer ses noeuds.
- Voyons ma grande ! Tu savais les attacher cet été. Pourquoi ne le fais-tu plus ? Nous avons beaucoup de soucis. Ta maman attend un bébé. Ce n'est pas bien de faire un caprice.
Comment ! Même lui, son papa chéri, ne le comprenait pas. Elle était seule du matin au soir. Sans jouet. Sans occupation. Le jardinet était désert. Elle étouffait dans ce petit cabanon envahi d'affreux cartons.
Mémé essayait bien de lui consacrer tout son temps disponible. Mais la mère, absente jusqu'alors, l'accaparait par ses plaintes incessantes.
Elle vivait les derniers jours de son petit paradis, rythmés par les ballades au bosquet, les soirées belotes.
Adieu bonheur de l'innocence totale... de la prime enfance...
Commentaires
bonjour, et merci de ton passage ; je te souhaite une bonne journée
amitiés
sublime cette idée de roman ça tient en haleine tout au long je suis subjuguer ,j'ai moi aussi fais un blog ici sous le speudo corentinette/http://didounette et j'en ai un autre sur skyrock speudo misstitinette86 .bonne soirée bisou
salut juste un pettit coucou care je suis de passage sur ton blog si ta 5 minutes passe sur le mien et di moi ce ke ten pense