...
C'est très chagrins les vents d'automne
poètes et révolutionnaires l'ont dit
Je te regarde et je te donne
mon billet qu'ils peuvent revenir par ici
Je t'observe et de douleur en frissonne
"France-Urgent ! c'est pour quand ta démocratie !?"
Viens encore, viens Vérité-favorite
grimpons ensemble vers l'Humain
Viens nous énoncer les pratiques
qui mènent vers le bon chemin
Viens nous montrer la marguerite
de la Justice, de la Beauté ...du Bien !
Je sais par coeur toute ses crasses
et pour me les faire oublier
il faudra que Sapurge en fasse
des tours d'horloge, de sablier
et les p'tits pisseux des palaces
peuvent bien aller se rhabiller !
Sabina bichait.
Il en était ainsi chaque fois qu'une personne réagissait face aux abus des pouvoirs. Tous les citoyens devraient agir ainsi et non subir.
La passivité, qu'elle soit le fait de la lâcheté ou de l'opportunisme, la révoltait. Elle sourit. Se leva. Remplit le verre de la chansonnière impovisée et le lui tendit.
- Tu dois avoir soif ! Fais voir ta liste ...
Avalant sans retenue le verre de coca d'une main, l'interpelée tendit les feuilles vers la journaliste.
La lectrice parcourut en lecture diagonale les pages manuscrites. Souriait. S'exclamait. S'arrêta.
- Line, écoute celle-là :
UN SUR DIX
(Les taureaux /Brel)
***
Les cocardiers attendent les dimanches
quand il s'agit de bosser pour vous.
Beaucoup de peurs, des besoins, des échéances
quelques enfants qui ont besoin de tout.
Mais c'est l'heure où les boursiers se prennent
pour le grand Pan...
C'est l'heure où les énarques se prennent
pour Alexandre le Grand.
Ah ! qui nous dira à quoi ça pense
un administré qui travaille en France
et s'aperçoit soudain qu'il a crédit au cou
Ah ! qui nous dira à quoi ça rêve
un dirigeant dont l'appétit s'éveille
en acceptant la manne des vendus !
Les travailleurs oublient les dimanches
quand il s'agit de chômer pour vous.
Voilà les huissiers, et les moutons se rangent.
Voilà les policiers, et les paumés sont au trou.
C'est l'instant de triomphe
où les patrons deviennent dollars
C'est l'instant de triomphe
où le gouvernement se prend pour Athéna
Ah ! qui nous dira à quoi ça pensent
les chômeurs qui cherchent en transe
et s'aperçoivent soudain qu'ils sont tout nus.
Ah qui nous dira à quoi ça rêvent
des exclus dont la conscience s'éveille
en découvrant les comptes des vendus...
Des français se suicident les dimanches
pour éviter de mendier toujours
Drogue -alcool les ont noyés
Et la médecine se fâche
Armes-route les ont atomisés
Et l'administration compte ses sous...
Ah ! Est-ce qu'en quittant la terre
leur âme voit un enfer
où brûleront politicards et patrons coquins
Ah ! ou bien à l'heure du trépas
ne leur pardonnent-ils pas
en prophétisant leurs horribles fins !!!
- Il semblerait que notre invitée, si elle est chatouilleuse sur ses prérogatives de citoyenne, ne soit pas en reste côté prémonition !
En 1989 nous étions en dessous de la barre des 10% de chômeurs !
Fais voir sa liasse.
Je me dois de prendre mon tour.
Choisir un texte.
Toujours inspirée par Brel !
Je vous ai apporté des couillons
Les moutons c'est impérissables
Puis les p'tits cons c'est tellement bon
Bien qu'les militants soient plus présentables
Surtout quand ils frisent le million
Je vous ai apporté des couillons
J'espère qu'on pourra durement palabrer
que m'sieur n'père le voudra bien
Puis on pourra s'partager l' bon grain
dans quelques jours je signerai
le maigre comprimis en leurs noms
Je vous ai apporté des couillons
Sera joué la grande farce
Les travailleurs n'y verront rien
Ils ne savent pas quitter les trains
Les arrêter encore moins
Ils ont tellement peur du chômage!
On le dupera encore bien !
Je vous ai apporté des couillons !
Oh oui, ouvriers-employés sont moins bien qu'nous
Oh oui, les cadres ne servent à rien
Oh oui les libéraux n'sont pas dans le coup !
Les paysans on s'en sert bien
Suffit d'les acheter avec quelqu' subventions
Je vous ai apporté des couillons
***
Mais nous voilà dans un face-à- face
Les journalistes jouent leur étendard
Et c'n'est certain'ment pas par hasard
Si d'notr' crédibilité ils grimacent
Ah vous voulez toute la chasse
Vous me prenez pour un couillon !
***
Mais, prenez-en de la graine...
***
Je représente les justes revendications
De ceux qui construisent la France
A bas les magouilles des grands patrons !
les pots d'vin les trich' aux élections ...
En France du peuple on respecte les opinions !
***
En France on n'est pas que des couillons...
Commentaires
1. tendremamie le 03-01-2009 à 17:36:11 (site)
http://www.gifs-animes.net/images-image/Nature/Fleurs/Fleurs-48.gif j'aurai plutôt intitulé ""france- argent"" je trouve que cela collait mieux à l'article. je suis passée sur ton blog faire un petit tour. je te fais des bisous et peut être à bientôt